Le concept de retraite ludique « Liberté 55 », né d’une campagne publicitaire d’une compagnie d’assurances, faisait miroiter la retraite en tant qu'éternelle partie de plaisir, loisirs, voyages. Bref, le prolongement à perpétuité de la société des loisirs… et/ou du bénévolat, son pendant humaniste.
L’illusion a été intégrée à un point tel que le principal objectif de la FADOQ, premier regroupement d’aînés/retraités, est d’offrir une multitude de loisirs et d’activités de divertissement pour combler le temps disponible. La retraite ne serait-elle vraiment qu’une longue partie de plaisirs persillée de bénévolat?
En fait, la retraite offre une toute nouvelle possibilité : passer l’hiver dans le sud pour les « Snowbirds » en moyens qui fuient un hiver difficile à supporter, tout en diminuant certains symptômes tels : l’arthrose, l’arthrite, la dépression, etc. Cette forme de retraite-divertissement pourrait également démontrer une certaine intégration par les aînés d'un sentiment de rejet social et/ou d'une volonté de paraître jeunes jusqu’à son dernier souffle.
Au fil des ans, cette vision restreinte de la retraite est questionnée, voire remise en question par des aînés qui s’identifient moins au concept de retraite en tant que divertissement-passe-temps, et davantage à celui de retraite-action. Nombre de retraités investissent une bonne partie de leur temps libre à titre bénévole, donc à de l’entraide sociale.
Par ailleurs, le concept même de retraite évolue vers des formes inédites de retraite d'action, création, enrichissement, renforcement, à la fois utiles et/ou créatives tant aux plans individuel que social.
On pourrait alors parler de « re-création » de sa vie à la retraite, en réutilisant ses capacités de créativité et ses acquis de toutes natures pour réussir sa retraite sous une forme inédite de « travail utile à plein temps sur soi… avec les autres ». Ainsi, on voit naître des regroupements tels le Collectif 55+ ou l’AQDR (Association québécoise de la défense des droits des retraités et personnes retraitées et préretraitées), axés sur l’exploration, la compréhension, la réflexion sur divers sujets qui tiennent assez à cœur pour s’y réinvestir et passer à l’action.
En somme, la retraite ludique, c’est aussi prendre plaisir à convertir son temps libre pour se rendre utile à soi comme à ceux dont on s’entoure, à développer de nouvelles compétences et/ou habitudes visant le bien-être physique, mental et utile des retraités qui s’y réinvestissent.
Date de dernière mise à jour : 06/04/2020
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