La rapacité fiscale de Londres envers ses 13 colonies américaines provoque un mouvement revendiquant leur représentation au Parlement de Londres « Pas de taxation sans représentation - No taxation without representation ».
Londres refuse.
Les Américains jettent plusieurs cargaisons de thé - symbole de cette fiscalité confiscatoire - dans les eaux du port de Boston. Ce « Boston Tea Party » sonne le tocsin de la Révolution américaine vers son indépendance.
Les 13 colonies abritent alors 2,4 millions d’habitants.
L’Empire britannique de George III (sur lequel le soleil ne se couche jamais) en compte 54 millions et possède la marine la plus puissante du monde.
Avec l’aide de la marine française délestée depuis 1763 de ses terres nord-américaines, les colonies remportent l’affrontement et leur indépendance.
L’Angleterre perd 2,5 millions de sujets américains, dont 46 000 Loyalistes fidèles à la Couronne britannique qui migrent vers les provinces d’un Canada de 166 000 habitants. La Province de Québec, avec ses 113 000 habitants, accueille 8 000 Loyalistes.
Paradoxalement, la Guerre d’indépendance américaine devient un élément fondateur du futur Haut et Bas-Canada.
Les Patriotes canadiens utiliseront sensiblement le même argument « Pas de taxation sans représentation » auprès Londres, en 1837, mais avec des résultats différents.
En 1775, les futurs États-Unis tentent d’annexer le Canada. Leurs généraux Montgomery et Arnold prennent Montréal, mais échouent à Québec, l’Église, les élites canadiennes ralliées aux Britanniques et Londres s'opposent à toute diminution de leurs pouvoirs.
L’un des futurs rédacteurs de la Constitution américaine, Benjamin Franklin, déçu de cette déconvenue, conclue « qu’il aurait été plus facile d'acheter le Canada que tenter de le conquérir ».