Actuellement, une moyenne de 35 000 véhicules par jour empruntent le pont de Québec, dont 2 % sont des véhicules lourds, comparativement à 120 000, avec 6 % de véhicules lourds, sur le pont Pierre-Laporte. Nul doute que le pont de Québec est beaucoup plus utilisé en période de pointe et sa disparition serait un drame pour les usagers. Le drame deviendra encore plus grand par la concrétisation de l'élargissement du boulevard Henri IV, où le ministère des Transports (MTQ) s'oriente pour dépenser 500 millions $ au cours de 10 prochaines années. Imaginez si le pont de Québec devenait non disponible après cette dépense.
Pour évaluer la valeur annuelle du trafic automobile, l'APQ a retenu le montant de 1 million $ par traversée-automobile qui représente environ 13 millions $ par an, en tenant compte d'un apport légèrement supplémentaire engendré par les véhicules lourds. On peut envisager avec cette formule l'importance du pont, d'autant plus qu'un dollar par traversée, c'est bien peu. Imaginez, 2 dollars permettraient d'obtenir le double (voir les revenus possibles par type de transport).
À lont terme toutefois, on peut penser qu'à cause du prix de l'essence et des pressions écologiques, le trafic automobile demeurera assez stable, diminuera même au profit du transport collectif. Or, parmi les véhicules lourds qui empruntent le pont de Québec, il y a les autobus de la Société de transport de Lévis qui profitent déjà de voies réservées sur la rive-sud , et qui pourraient aussi bénéficier éventuellement du même privilège sur le pont et sur la rive-nord, grâce à une entente possible sur le transport collectif entre Québec et Lévis. Le pont de Québec pouurait même accommoder un tramway si cette solution actuellement à l'étude était choisie.