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La charrue mise en avant des boeufs dans le dossier du pont de Québec

Forum sur le pont de Québec le 8 novembre au Centre des Congrès de Québec

Les citoyens et les groupes qui veulent s'exprimer peuvent soumettre un mémoire avant le 30 septembre 2016.

Communiqué de presse

Impasse actuelle

Québec, le 1er juin 2016. – Dans le débat  actuel sur le pont de Québec les gouvernements tant municipaux, provinciaux que fédéraux ainsi que le CN tentent de se refiler la facture pour la remise à niveau de la structure du pont de Québec. Ce débat, selon le même scénario, dure en fait depuis 22 ans, soit depuis que le Gouvernement fédéral a cédé le pont au CN (compagnie privée). Pendant toutes ces années la détérioration de la structure du pont s’est poursuivie sans qu’aucune décision ne soit prise concernant la protection du métal de cette structure. Ceci fait que le coût des travaux correctifs nécessaires sont passés de 60 à 400 millions selon les chiffres du CN. L’inflation n’explique certainement pas complètement une telle hausse! 

Or la disponibilité du pont de Québec est la condition “sine qua non” de la réalisation du projet de Service rapide par bus promu par les maires Labeaume et Lehouillier et par le ministère des Transports du Québec. D’où l’importance de s’assurer de sa durée de vie avant d’investir dans un tel projet ainsi que d’autres tels l’élargissement de l’autoroute Henri IV.

Lire aussi Pour régler le dossier du pont de Québec une fois pour toutes, Le Soleil, 6 juillet 2016.

Éléments importants à considérer

Il faut savoir que le pont de Québec est une structure isostatique ce qui fait que certaines membrures sont essentielles à son intégrité. Or le bris d’une d’entre elles peut provoquer la chute du pont. Considérant que le poids propre du pont exerce continuellement sur ces membrures 80% des efforts qui leur sont demandés il est aisé de conclure qu’elles sont très difficiles à remplacer. Pour ces raisons le pont pourrait être fermé définitivement s’il advenait qu’une de ces membrures ou son assemblage devenait défectueux.

Le rapport Modjetski, réalisé lors de la prise de possession du pont par le CN en 1994, concluait que si certains travaux d’entretien n’étaient pas réalisés sur certaines membrures principales cela pourrait mener à une situation irréversible. Le rapport Delcan (2009) mentionnait que certains de ces travaux n’avaient pas encore été réalisés. Malgré nos demandes au CN et au Gouvernement fédéral nous n’avons pas reçu confirmation que ces travaux ont bel et bien été effectués.

Considérant les coûts de la peinture du pont qui comprend nécessairement le remplacement de membrures secondaires et la préparation de la surface,  il est à point de se demander si nous n’avons pas atteint cette situation irréversible.

Faire autrement

Notre groupe qui oeuvre dans le dossier depuis 2 ans et demi propose de faire les choses autrement :

  1. Que les cinq intervenants, soit les gouvernements fédéral et provincial,  les deux villes concernées et le CN, mandatent un groupe de travail d’experts provenant de leurs effectifs ainsi que du public pour faire une évaluation objective complète du pont dans son état actuel et proposent des scénarios futurs tenant compte des éléments suivants soit : les coûts de correction, les coûts annuels d’entretien, la durée de vie sécuritaire, les coûts d’une démolition éventuelle et d’une solution de remplacement et les possibilités aux niveaux utilitaire patrimonial et touristique.
    Ce type d’études se fait régulièrement dans les entreprises et dans les services publics et nous ne doutons pas que tous les intervenants disposent de ce  type de spécialistes dans leurs effectifs. Pour ce qui est du ou des représentants du public, des personnes de notre groupe pourraient jouer ce rôle. De plus, il existe aussi certainement d’autres personnes compétentes qui pourraient être mises à contribution.
  2.  Que ces différents scénarios soient présentés au groupe de décideurs composé du ministre des Transports du Canada (et au besoin le premier ministre), du ministre des Transports du Québec (et au besoin le premier ministre), des maires de Québec et Lévis et enfin, du président du CN, pour le choix d’un scénario final qui tiendrait compte des priorités de chacun.
  3. Et seulement une fois ce scénario final choisi,  les questions de partage de coûts et de propriété du pont pourraient être décidées. De cette façon, et pour reprendre l’expression populaire en titre, « la charrue sera à la bonne place » et des actions concertées pourront débuter.

Document de réflexion « Un lien capital »

Pour information : Gilbert Tessier 
Téléphone : 418 651-1640 ou 581 309-1640
Courriel : gilbert@familletessier.com

Date de dernière mise à jour : 26/03/2020

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