Conférence, jeudi 7 mars 2024, 14 h 30 à 16 h 30
Centre communautaire Noël-Brûlart, 1229, avenue du Chanoine-Morel, salle 213-213A, Québec
À sept ans, je rêvais de couvrir la guerre du Liban. Les affrontements venaient de gagner les montagnes du Chouf.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu être journaliste. Alors que mes amies s'amusaient à coiffer leurs Barbie, je m'affairais plutôt à leur confectionner de petits journaux avec de petits bouts de papier, découpés, pliés, brochés. Mes poupées étaient informées.
Lorsqu'est venu le moment, à la fin du cours secondaire, de m'orienter vers une carrière, le choix n'en était pas vraiment un. Je me suis dirigée vers une technique en journalisme, dispensée uniquement au Cégep de Jonquière, Arts et technologie des médias. J'en suis sortie trois ans plus tard, DEC en mains.
J'ai fait mes premières armes en journalisme à Toronto, pour L'Express, un hebdomadaire francophone. Seule et unique journaliste, j'avais les coudées franches pour faire mes preuves, tant et si bien que j'ai été recrutée un an plus tard par une émission d'affaires publiques, Panorama, à TFO.
Revenue à Québec à la fin de 1996, je me suis inscrite au baccalauréat multidisciplinaire à l'Université Laval, en science politique et en anthropologie. J'ai mis les bouchées doubles, ai suivi mes premiers cours en janvier 1997, les derniers en décembre 1998. Six sessions plus tard, j'étais bachelière.
Je suis entrée au Soleil par la porte du stage d'été, en 1999. J'ai ensuite été embauchée comme surnuméraire au Devoir à l'automne, j'étais responsable de la section des sports. Je ne connaissais absolument rien aux sports. Après un an, quand le Soleil m'a rapatriée, je pouvais nommer la liste des blessés des Expos.
J'ai commencé comme surnuméraire au Soleil, surtout au pupitre, avant d'être embauchée comme journaliste de fin de semaine. En 2002, on m'a offert un poste de courriériste parlementaire à Québec, que j'ai occupé pendant quatre ans. En 2006, j'ai fait le saut du côté de la direction, comme directrice de l'information, première femme et plus jeune personne à occuper ce poste.
En 2010, je suis passée à la direction du Web avant de retrouver la plume, en septembre 2012, pour une chronique que je tiens depuis. À ma très grande joie.
Mylène Moisan a reçu en 2013 le prix Judith-Jasmin pour sa chronique Treize minutes de trop et, en 2018, le prix Jules-Fournier.
Publications de Mylène Moisan. Crédit photo : Jean-Michel Lavoie.
Défis actuels du financement du journalisme professionnel : point de vue d'un économiste (2.09 Mo), Sylvain Mélançon, Groupe Économie et politiques publiques, Collectif 55 +, les 9 janvier et 13 février 2024.